En mars 2018, le producteur, réalisateur et scénariste américain Steven Spielberg nous plongeait déjà au cœur d’un univers virtuel à travers son film Ready Player One. Ce chef-d’œuvre cinématographique est jusqu’ici, celui qui se rapproche le mieux de la réalité du métavers. Spielberg a assez bien imaginé comment, dans un futur pas si lointain, il serait possible d’échapper au monde réel et toutes ses contraintes, en se connectant à un monde numérique où l’impossible n’est qu’un mythe.
Qui aurait pu imaginer que seulement quelques années plus tard, la réalité prendrait le pas sur la fiction ? En effet, en 2020, des millions de personnes à travers les quatre coins de la planète ont pu assister en direct aux concerts du rappeur américain Travis Scott dans le métavers Fortnite. Pari osé, pari réussi ! Aujourd’hui les artistes sont de plus en plus nombreux à vouloir tirer profit de cet engouement autour des univers virtuels. Pour cette fin d’année 2021, ce sera au tour de Justin Bieber de se produire devant ses fans dans le métavers.
S’il est vrai qu’on assiste en ce moment à une étape cruciale dans l’alliance de l’industrie de la musique et du monde virtuel, il est encore plus vrai que le métavers est loin de nous avoir dévoilé son plein potentiel. Imaginez un instant, un univers virtuel global dans lequel il serait possible de réaliser quasiment tout ce qu’il nous passe par la tête : participer à un concert, discuter avec des personnes à l’autre bout de la planète, faire des achats dans toutes les boutiques dont on rêve sans avoir à se soucier de la distance, faire du business avec des acteurs du monde entier, explorer des univers propres à des entreprises etc. Ce monde incroyable est actuellement en construction. Excitant ou effrayant ? Là n’est plus la question, car il est clair que le virtuel finira par devenir réel, ce n’est qu’une question de temps.
Réel et virtuel, rien ne sera plus pareil
Avec l’arrivée du métavers, les marketeurs se voient progressivement contraints de revoir leur manière de penser et de faire les choses, compte tenu du fait que cette virtualité permet de relever de nouveaux défis, de s’ouvrir à de nouvelles frontières et de nouvelles opportunités ; et permet de libérer une créativité encore jamais égalée. Nous rêverons tous d’exister dans ce nouvel univers immersif, et ce sera également le cas pour les entreprises. De nombreuses sociétés dont des GAFAM (particulièrement Facebook avec Horizon) mais aussi d’autres acteurs comme EPIC GAMES (Unreal engine et Fortnite) ont déjà engagé une course contre la montre pour être les premiers à prendre des parts de marché de ce nouvel eldorado dont les retombées économiques promettent d’être colossales.
Le marketing réinventé dans le métavers
Il faut noter que des centaines d’entreprises dans le monde sont déjà parties prenantes du métavers. Toutes travaillent en ce moment à développer des stratégies pour proposer leurs services ou produits au public depuis un univers virtuel, avec la possibilité d’en profiter dans la vie réelle. Vous l’aurez deviné, il s’agit de réinventer complètement l’expérience client ou utilisateur. Les entreprises ont compris depuis longtemps l’importance de placer le client au cœur de leurs stratégies, car cela permet de mieux détecter leurs attentes et d’adapter les solutions qu’elles leur proposent. Avec le métavers, c’est à un niveau encore jamais atteint qu’il sera possible de toucher sa cible en lui faisant vivre des expériences inédites. Quel moyen plus ingénieux de rassembler l’ensemble de sa communauté, de la rendre plus puissante et de la fidéliser tout en boostant sa propre image ? C’est tout cela que ces entreprises entrevoient dans le métavers.
Imaginez un instant que depuis le chez vous, vous aviez la possibilité de visiter des mondes virtuels de magasins ou de centres commerciaux ; ou mieux encore, qu’avec un casque de réalité virtuelle vous aviez la possibilité de tester des produits avant de les acheter. Grâce à ce système, vous seriez très précisément renseigné sur la qualité d’un produit et déciderez de l’acquérir ou non, en étant pleinement convaincu de votre choix. Finies donc les mauvaises surprises auxquelles vous avez très souvent droit après réception d’une commande ! Ça fait rêver, pas vrai ?
En revanche, les entreprises vont devoir s’adapter à ces nouvelles opportunités. Selon digitalmate.fr, « …il faut avoir à l’esprit que dans le monde virtuel les règles changent, le comportement des consommateurs est différent du monde réel. Un critère important est à prendre en compte dans l’univers virtuel : la présence des avatars. Le consommateur prend l’allure d’un avatar, un personnage inventé et imaginé à qui il va donner une certaine personnalité et apparence. Pour une marque, il est donc important de bien comprendre l’enjeu et le comportement de ces personnages virtuels pour diriger son discours et proposer ses produits et services aux bonnes personnes ». Cette idée rejoint celle de Cathy Hackl, l’experte de la technologie qui pense que les marques doivent revoir leur stratégie de communication. Elle suggère un nouveau modèle de communication : le Direct to Avatar (D2A). Étant la base du métavers et de plus en plus réalistes, les avatars correspondent à ce que seront les consommateurs de demain.
L’industrie du textile est parmi les premières à avoir bénéficié du succès des univers virtuels. En effet, les internautes se plaisent à y créer des avatars qui leur ressemblent. Nous avons comme exemple Longchamp qui a fait un partenariat avec Pokemon Go. Des sacs personnalisés en édition limitée étaient disponibles pour les avatars dans la boutique du jeu, mais il était également possible de les commander en réel sur le site internet de la marque. Tout comme dans la vie réelle, il existe en plus la possibilité de faire des placements de produits, des partenariats et de la publicité via des espaces dédiés.
On pourrait continuer d’écrire des lignes, voire des paragraphes sur le métavers, tellement le sujet est riche et passionnant. Il est clair qu’il offre des opportunités infinies, c’est la raison pour laquelle beaucoup de marques y ont déjà investi. Il faut tout de même reconnaître que le métavers n’en est encore qu’à ses prémices et le chemin est encore long pour qu’il atteigne son plein potentiel.